transition de vie

L’Emprise et la Santé

Parce qu’il est toujours nécessaire d’en parler : « Approche pluridisciplinaire de l’emprise ».

J’ai le plaisir d’assister à l’ensemble du cycle de conférence, de travail et de recherche abordant la notion de l’emprise sous le prisme d’une approche pluridisciplinaire, organisé par  La Chaire Enfance et familles du C3RD de l’Institut catholique de Lille et l’Université de La Réunion.

Quatre grandes thématiques ont été retenues lors de la conférence  fin Janvier : L’Emprise et la Santé :

  • L’emprise exercée par un professionnel de santé (présentée par Alice Caravetta), avec la complexité d’une relation d’influence qui elle, peut être définit comme inéluctable par le médecin qui est à la fois sachant et soignant. Le point de bascule a été définit non par la présence de cette influence mais bien de l’influence abusive qui amène à un risque de captation de la victime et sanctionné par le code pénal.
  • les dérives sectaires thérapeutiques (présentées Donatien Le Vaillant) sont bien spécifiques et encore peu étudiées en France. Les ressources disponibles nous rappellent cependant la vigilance à avoir avec 80 % des dérives thérapeutiques dans les dérives sectaires qui correspondent à des non professionnels de la santé. Les compétences du professionnel rencontré, son affiliation à un code de déontologie, la supervision, la formation continue sont des gages de professionnalisme.
  • les risques et enjeux de la levée du secret professionnel médical dans la protection des victimes d’emprise (présentés par Agathe Voillemet) ont été abordés par un premier rappel : toute personne intervenant dans le système de santé est concernée par le secret médical. L’atteinte à la confiance des individus dans le système de santé est sanctionné par le code pénal.

2 des 5 dérogations existantes au secret professionnel ont été développées durant cette conférence :

L’emprise conjugale et l’emprise sectaire qui peuvent privée la victime de son libre arbitre et engendrer son impossibilité à agir personnellement et se protéger. La victime est dans un état de sujetion psychologique et ou physique.

Rappelons que ces dérogations servent par le signalement à protéger les victimes. Le professionnel n’est pas juge et ne doit pas agir autrement. C’est le procureur de la république qui prend la décision de protection.

  • L’accompagnement et la prise en charge des victimes d’emprise (présentés par Liliane Daligand) est également un sujet très sensible et toujours d’actualité. Nous abordons la réalité des victimes qui restent souvent au domicile pour leurs enfants alors que ceux-ci  se retrouvent également victimes. Nous abordons les nombreux aller-retour au domicile avant de réussir à se séparer réellement. L’accompagnement peut alors se faire de manière multiple : via la justice, l’accompagnement associatif (association CAFFES) ,(association conciliabule), l’accompagnement individuel ou familial via la psychothérapie, le coaching, la sophrologie.

Rappelons que pour accompagner une victime l’important est :

  • La patience
  • L’adaptation à ce qui peut l’aider et lui parler (culture, art, sport..). Faire du sur-mesure.
  • L’amener petit à petit  à solliciter la justice

SMS au 114 : numéro d’alerte pour les victimes ou témoins. Accessible pour les sourds et malentendants ou dans les cas d’incapacité à téléphoner.

3919 : numéro d’écoute national, destiné aux femmes victimes de violence, à leur entourage et aux professionnels concernés.

119 : numéro national dédié à la prévention et à la protection des enfants en danger ou en risque de l’être

Prenez soins des autres et Prenez soin de vous.

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